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MODOUNGOM
2 novembre 2011

PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES CARRIERES DE DIACK

SOMMAIRE INTRODUCTION I. ÉTAT DES LIEUX 1) Forces 2) Faiblesses II. PLAN DE GESTION 1) Gestion environnementale 2) Gestion sociale CONCLUSION INTRODUCTION Les études environnementales les plus récentes montrent que le continent africain se trouve parmi les continents les plus vulnérables aux changements climatiques en cours à l’échelle planétaire et que vingt cinq (25) pays dont le Sénégal , risquent de connaître des pénuries d’eau dans les deux prochaines décennies. L’ensemble des modifications climatiques attendues et décrites par les experts africains dont la réduction dramatique des ressources en eau, soumises à la pression démographique constante menacée par une pollution, est un risque réel et naturel pour notre continent. Ces risques identifiés au Sénégal s’accompagnent de défis environnementaux majeurs en rapport avec les changements climatiques sur le long terme, mais dans l’immédiat cers risques sont liés à la répartition du potentiel hydrique, à la gestion de ressources en eau et à la gestion de la flore, de la faune et des déchets urbains et ruraux , ainsi qu’aux problèmes liés à la gestion des ressources énergétiques et minières. Devant cette situation majeure dont les Etats africains sont tous interpellés, il incombe aux populations des différentes localités d’aider leurs Etats et d’appuyer les collectivités locales et structures étatiques qui ont en charge ce volet environnement. L’action des populations doit être orienté d’une part vers la gestion quotidienne et efficace des déchets domestiques et d’autre part à la participation aux multiples programmes de gestion environnementale. Ce plan de gestion suppose une approche concertée plus large et visent à assurer un processus d’élaboration de stratégies cohérentes afin d’assurer l’accompagnement territorial de la zone de Diack des mutations sociales et environnementales. Conformément aux normes internationales, nationales et sous régionales des conférences sur l’environnement et le développement, relatées dans les conventions minières, dans les codes miniers du Sénégal et de l’UEMOA, ce plan de gestion repose sur quatre principes directeurs. Le principe de la précaution : Les exploitants et les services techniques de l’Etat notamment la division de l’environnement et des établissements classés doivent mesurer et prévenir le risque sanitaire et environnemental potentiel de l’exploitation avant l’installation des industries minières. Le principe de l’information : Toute activité susceptible de générer des dommages sur la santé humaine, animale et sur l’environnement doit être au préalable notifiée à l’administration territoriale et locale (communauté rurale) et portée à la connaissance du public. Le principe de la réparation ou du pollueur- payeur : Les responsables d’une pollution doivent financer la réparation des dégâts environnementaux causés ou susceptibles d’être causés par leurs entreprises. Le principe de la bonne gouvernance environnementale :Tous les acteurs : les exploitants, les populations locales, l’administration (centrale comme locale) et les services techniques de l’Etat , doivent être impliqués et responsabilisés dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des actions communautaires pour une gestion équilibrée de la ressource. Pour mieux aborder la question de la gestion de l’environnement des carrières de Diack, nous pensons qu’il est judicieux d’une part de décrire l’état des lieux des carrières (partie I) en soulignant les atouts ou forces et les inconvénients ou faiblesses de la localité et d’autre part de proposer notre propre vision (partie II) de la gestion environnementale pour améliorer le cadre de vie et de la gestion social pour la prise en charge des besoins de la population locale. I. ÉTAT DES LIEUX Cette partie a pour objet de décrire la situation environnementale de la zone industrielle de carrières de Diack. Elle permettra de comprendre les avantages naturels comme artificiels (Forces) de la localité ainsi que les difficultés majeures rencontrées (Faiblesses) favorisant le déséquilibre de l’écosystème. 1) Forces L’environnement de Diack, une grande agglomération de la communauté rurale de Ngoundiane ; arrondissement de Thiénaba au centre du département de Thiès, est un patrimoine local, partie intégrante du patrimoine national qui est un sous ensemble du patrimoine mondial que nous devons tous protéger et améliorer afin qu’il offre à l’humanité un cadre de vie meilleur. La zone de Diack est relativement bien dotée en ressources naturelles de toutes sortes comme le basalte largement plus important, de la latérite, du calcaire, d’une faible quantité de phosphate très épars, et même d’une nappe libre source intarissable d’eau minérale. Cette localité est une vaste savane verdâtre comme la plupart des zones rurales sénégalaises, à la flore variée et abondante, capable d’apporter à la population les substrats indispensables à sa survie et à sa santé. Les habitants de Diack sont très disposés, prompts à réagir, pour sauvegarder leur environnement. Certains quartiers des villages se sont organisés en comité de lutte contre l’insalubrité et le manque d’hygiène pour assurer le nettoiement de leur secteur et le respect des normes d’hygiène. Les maisons sont entourées d’arbres aux larges ombrages, les champs parsemés d’arbres à fruits pour participer à l’équilibre de l’écosystème. Ce potentiel végétal est bien utile pour arrêter l’érosion éolienne qui emporte la bonne terre des champs cultivables mais aussi très indispensable pour orienter les vents pluvieux qui arrosent totalement en période d’hivernage le patelin. Ces richesses sont largement suffisantes pour soutenir le développement de la localité pourvu qu’elles soient exploitées de façon efficiente et rationnelle. Autrement dit, Diack connaîtrait le développement si les ressources de son sous-sol sont soumises à une exploitation industrielle accompagnée d’un programme efficace de gestion de l’environnement. Cette localité peut servir de refuge dans le cadre de l’industrialisation du département de Thiès. 2) Faiblesses L’environnement de Diack est relativement bien entretenu par les populations, qui ne parviennent plus à arrêter la saignée à cause de l’exploitation de quelques richesses notamment le basalte et la latérite. Seuls le basalte et la latérite subissent une exploitation industrielle intense qui cause beaucoup de problèmes environnementaux au bourg de Diack par des sociétés multinationales et nationales ayant une logique prédatrice aux yeux des populations. Il est donc avéré que l’exploitation du basalte et de la latérite de Diack par des sociétés pollueuses cause des dommages écologiques aux populations autochtones soucieuses d’un environnement sain et d’un équilibre écologique parfait pour un développement humain sans nuisance. Parmi les problèmes nous pouvons citer la recrudescence des maladies pulmonaires avec la prédominance de la tuberculose qui assaille les populations locales. Ces maladies proviennent de la poussière soulevée par le concassage du basalte et l’état latéritique des routes empruntées par des engins et véhicules continuellement. Cette poussière a provoqué aussi l’effeuillement des arbres et arbustes qui assuraient l’équilibre du système écologique par le phénomène de la photosynthèse, l’alimentation de la faune et l’enrichissement de la flore. La seule forêt classée de Diack qui se situe aux abords des carrières est terriblement détruite par les effets néfastes des industries du basalte. La pollution sonore provenant du bruit des machines et des déflagrations est aussi très nuisible en direction des populations de Diack. Les sons assourdissants des installations industrielles constituent une gêne excessive pour les habitants de la localité qui ont l’habitude de parler très fort en communiquant pour entendre et se faire entendre. Les déflagrations en plus d’être une résonance étouffante, participent activement à la destruction des constructions d’habitation. Elles occasionnent aussi de graves maladies du fait des produits toxiques utilisés pour la détonation. Les cavernes ou trous de décapage issus de l’extraction du basalte sont les nids des moustiques en période d’hivernage et les lieux de noyade des populations. L’éparpillement des carrières dans cette zone pose un réel problème d’aménagement à la localité. Les différentes communautés rurales qui sont aux alentours des carrières sont totalement enclavées, si on évite d’entrer dans les installations. Du diagnostic environnemental à la stratégie de gestion, ou comment cerner les fondements du territoire et ses potentialités, nous allons dans cette deuxième partie aborder le plan de gestion. II. PLAN DE GESTION L’objectif global sera ici d’inverser les tendances lourdes de la dégradation et de la réduction des ressources naturelles, des milieux et cadre de vie, en vue d’assurer dans la zone de Diack et de ses carrières un environnement sain, productif et agréable, améliorant les conditions de vie et de travail des populations de la localité et surtout des employés des carrières. Il en découle deux axes stratégiques principaux intrinsèquement liés : la gestion de l’environnement et la gestion sociale des carrières de Diack. 1) Gestion environnementale Elle sera basée sur la gestion des établissements humains et la lutte contre les pollutions et nuisance pour la promotion d’un environnement sain et durable. La gestion environnementale doit être axé sur la restauration du cadre d’exploitation mais aussi à la prévision des futures menaces environnementales. Il s’agit par conséquent pour les sociétés d’exploitation de respecter la réglementation permettant la mesure et le contrôle de l’impact environnemental de ces industries extractives, en particulier les risques de nuisances et de pollutions associées à l’exploitation.  La réhabilitation des gîtes miniers s’impose avec le remblaiement des cavernes et la restauration des milieux naturels. Ce rétablissement permettra à la roche de connaître un nouvel élan de développement afin d’être exploiter une nouvelle fois.  L’aménagement forestier durable avec la restauration et la réhabilitation des formations forestières par le reboisement d’arbres et d’arbustes adaptés au milieu, aux voisinages des carrières pour de rééquilibrer l’écosystème. Nous préconisons la construction d’une ceinture verte qui séparera les carrières et les villages qui sont aux alentours  L’aménagement territorial par la mise en place de politique d’aménagement rurale en construisant des routes de contournement. Hormis la route Ngoundiane – Diack –Mbalokh qui va réduire le déséquilibre routier aussi bien à l’intérieur de la communauté rurale qu’entre Ngoundiane et les autres collectivités locales limitrophes, nous envisageons une corniche ceinturant les carrières de Diack afin d’éviter le faufilage des populations entre les installations pour atteindre d’autres localités.  Afin de réduire au néant la pollution sonore due aux déflations, les exploitants doivent fournir plus d’effort pour trouver une technologie adaptée à l’éclatement des roches basaltiques. Les nouvelles techniques permettent maintenant l’affaissement d’immeuble et de pont dans des quartiers sans bruit ni même aucun dégât. Cette prévention environnementale s’accompagne nécessairement protection des populations mais aussi d’une prophylaxie sociale. 2) Gestion sociale L’idée est ici d’accompagner le territoire fragile de Diack en le dotant de moyen de son développement. L’industrie du basalte doit favoriser le développement de la localité en transformant la zone en un véritable pôle de développement industriel et social durable. Pour accompagner le développement de la localité nous pensons qu’il est important de réaliser les actions suivantes :  Le recrutement des jeunes qualifiés de la localité pour permettre à ces derniers d’avoir des ressources financières suffisantes pour pouvoir survivre décemment.  La construction d’infrastructure socio de base et d’équipements marchands : Un hôpital, Une maternité Un garage, Un marché rural, Une grande mosquée, Un deuxième forage, Des cases des touts petits, Maison des jeunes de Diack.  La construction de salles de classe au niveau du CEM de Diack Mbodokhane qui vient d’être porté sur ses fonds baptismaux en octobre dernier.  Une aide et une assistance aux populations de Diack par la participation des exploitants aux œuvres humanitaires sociales accordées à la population Diackoise : construction de bibliothèque communautaire, équipement des écoles élémentaires en matériel didactique et renforcement des capacités de la case de santé de Diack par des dotations en médicaments.  Un soutien à la forte communauté estudiantine de Ngoundiane et plus particulièrement de Diack dans le cadre du l’hébergement, de la restauration et du transport.  L’aménagement de la voirie interne des villages de Diack pour mieux faciliter la mobilité des populations, lutter contre le ruissellement des eaux et stopper les inondations en période d’hivernage. CONCLUSION Au total, pour le renouveau de la gouvernance environnementale des industries minières locales, la clé de succès réside d’abord et surtout dans le dialogue et la concertation avec les populations autochtones et la mise en place de stratégies de réhabilitation, de prévision des dégâts environnementaux et de compensation directe apportée par les pollueurs et l’ Etat , afin de favoriser un développement local durable de base dont souhaite tant le Sénégal pour émerger.
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Commentaires
M
slt ,j suis etudiant en master géographie a l'université de ziguinchor,j suis vraiment concaincu de ton travail. En plus j dw travailler dans cette zone pour mon memoir de master ,pour ce faire j n ai pas maitrisé la zone, j sollicite vraiment d m guider pour m facilite m travail.A ce propos ,j aurai aimé si vous en avez des docs qui me concerne ,j sollicite votre appuis dans ma boite: m.diao5633@zig.univ.sn
L
Merci pour votre proposition du plan de gestion environnemental et social, mais vous pensez pas c'est une forme de transfert du pouvoir régalien à l'entreprise ? j'espère que vous avez pas oublié que le but de toute entreprise est lucratif ?Que toute entreprise qui s'installe vise son profit ? Ses variantes visent à atténuer, à compenser et à CONTRIBUER au développement de la localité!! Votre plan est similaire à un plan local de développement, un rôle qui revient à l'Etat, en lisant votre plan social c'est comme Diack depuis son existence attendait les entreprises extractives !!!!! Les entreprises doivent en contrepartie oui !!! mais pas en jouant un rôle d'aide humanitaire quand même !!!! cocorico !!!!!!! réveille toi l'Afrique le somnambule car tes enfants attendent tjrs les autres.
L
Merci pour votre proposition du plan de gestion environnemental et social, mais vous pensez pas c'est une forme de transfert du pouvoir régalien à l'entreprise ? j'espère que vous avez pas oublié que le but de toute entreprise est lucratif ?Que toute entreprise qui s'installe vise son profit ? Ses variantes visent à atténuer, à compenser et à CONTRIBUER au développement de la localité!! Votre plan est similaire à un plan local de développement, un rôle qui revient à l'Etat, en lisant votre plan social c'est comme Diack depuis son existence attendait les entreprises extractives !!!!! Les entreprises doivent en contrepartie oui !!! mais pas en jouant un rôle d'aide humanitaire quand même !!!! cocorico !!!!!!! reveille toi l'Afrique le somnambule car tes enfants attendent tjrs les autres.
A
je ne suis pas expert et j'aimerai plmutot avoir des informations en cela
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