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MODOUNGOM
1 mars 2011

Les Basaltes de Diack : Une mafia autour de « l’or noir » !

 DIACK !

Une agglomération de cinq  bourgs : Diack Mbodokhane 1, Diack Mbodokhane 2, Nioniol, Kam-Diack, Mbayenne Diack, et de  deux  hameaux : Marnane et Darou Diack ; est située dans la communauté rurale de Ngoundiane, arrondissement de Thiénaba  au cœur du département de Thiès.  

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Dans  ce bled  se trouvent  de riches mines de basalte  exploitées depuis des décennies sans aucun intérêt pour les populations locales qui sont vannées par les carrières. C’est comme une poule maudite aux œufs d’or. Des falaises basaltiques  pour quelques rares privilégiés. Du pain  noir, mais du pain dur, des désirs et des envies enfuis dans les gisements  pour  les populations locales humant la vapeur des machines et la poussière du concassage, tympanisées, effrayées,  amputées de leurs membres   par les déflagrations et descendant dans les profondeurs des cavernes pour casser les pierres. Les sites basaltiques de Diack traînent cette tare   de ne profiter qu’aux sociétés d’exploitation pendant que les populations  crèvent la misère.

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 La question de l’exploitation des basaltes de Diack de la communauté rurale de Ngoundiane est une poudrière : Trop de nébuleuses assez de non-dit  peu de concret. Les populations  locales  ne comprennent pas  l’attitude des exploitants, qui ne recrutent pas de main d’œuvre au niveau  local, licencient  les peu d’employés autochtones  sans droit et sans raison et ne consacrent aucune aide en direction des populations locales. Pire ! Ies exploitants ne payent pas la taxe rurale.

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Les populations de Diack  souffrent des effets occasionnés par l’exploitation des basaltes. On note entre autres problèmes :

  • La spoliation des terres qui se traduit par  l’accaparement des sols cultivables, le dépouillement des pierres basaltiques précieuses sans expropriation.
  • La destruction de  la forêt, par  une effeuillaison des arbres, seul poumon vert de la localité  et zone de pâturage, de chasse et de cueillette.
  • La pollution de l’air  entraînant la  destruction du cadre de vie des populations qui souffrent de  maladies pulmonaires. La région médicale de Thiès  confirme que Ngoundiane et plus particulièrement la zone de Diack remporte malencontreusement  la  palme d’or  des maladies respiratoires.
  • La déréliction des populations justifiée par une absence d’infrastructures de base avec un manque criard d’équipement de  la case de santé, des écoles, du forage qui  ne peut plus assurer  une alimentation correcte  en eau  du fait de l’état du groupe électrogène  qui tombe en panne tout les mois, et la non électrification de la localité.    

Face à cette situation calamiteuse, l’association des jeunes de Diack (A. J. D) a organisé  une marche pacifique, autorisée par le sous-préfet de Thiénaba, pour alerter  les autorités compétentes  de la bombe à retardement et informer  les sénégalais de la  situation mafieuse  des carrières de Diack.   

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A l’issu de cette marche, les jeunes de Diack ont déposé sur la table du Président du conseil rural de Ngoundiane une plate forme revendicative  adressée  au  Sous-préfet  de Thiénaba, au PCR lui-même  et aux exploitants des carrières. Dans ce document de  deux pages, il y est d’emblée proposé :

  • Le vote d’une loi  à l’assemblée nationale et au SENAT régissant  les carrières de Diack et couvrant l’implantation  et l’attribution des terres aux  exploitants, le recrutement  des travailleurs et les conditions difficiles de travail des employés.
  • L’élaboration d’un programme social en direction des populations  de Diack qui doivent bénéficier des retombés économiques des fruits de leur  terre natale.
  • Le recrutement des jeunes locaux  dans les carrières  et le respect des dispositions relatives aux codes minier, forestier et de l’environnement.

 Pour les populations de Diack, il est inconcevable que cette  partie de Sénégal des profondeurs  croupisse dans la misère, la  pauvreté  et  le dénuement, alors que son sol et son sous-sol  regorgent de ressources qui, exploitées de manière  rationnelle, peuvent apporter  à l’Etat et à la localité  des ressources financières  capables de subvenir  aux besoins du milieu.

Modou  NGOM

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Commentaires
O
comment sont recu les francais qui viennent travailler a la mine ?
MODOUNGOM
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